Alteraction  
  Reynald Drouhin

Un site expérimental, composé de 12 propositions plastiques. Les propositions que l’on y trouve s’articulent autour du sujet de l’identité-altérité ; de ces 2 notions découlent d’autres concepts hybrides comme « alteractivité, altération, altercation, autre moi, alter ego, aliénation, intérité, interactivité, etc... »

An experimental site, consisting of 12 plastic proposals. These proposals are articulated around the subjects of identity and otherness; from these 2 notions arise other hybrid concepts such as “alteractivity, deterioration, dispute, other me, alter ego, alienation, interity, interactivity, etc…”

Nouveauté / News :

Couverture du Parallax 33 : Alterities - ed.: Taylor & Francis
Guest editor : Stefan Herbrechter, Preface: Alterities - Politics of In(ter)vention
Francis Guibal, The Otherness of the Other - Otherwise: Tracing Jacques Derrida
Stanislas Breton, Difference, Relation, Alterity

Eraser..., 1997, Reynald Drouhin

Un site expérimental en contact avec le spectateur

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Avec la participation de / With the participation of :
Victoria Munro

Exposition / Exhibition :
2000
FILE


1999
Bandits-Mages
festival des arts audiovisuels et multimédias Bourges

Déconnexions Anomos

Web bar Paris


Wok 1
Théatre de l'échangeur Bagnolet

1998
MIM Montréal
milia


1997
Imagina 97
selectionné par Canal +, Le Monde et Technikart


ISEA 97 Chicago USA


Carnegie Mellon University

College of Fine Art Pittsburgh USA

Prix / Award :
1999
Grand Prix du Cyberfestival Rueil-Malmaison

Prix multimédia DRAC Auvergnes
Vidéoformes Clermont-ferrand

Presse / Press :

2000.01
Alteraction / Trax / Guillaume Sorge

L’artiste Reynald Drouhin est à l’origine d’une très belle installation sur le site de l’Ensba (www.ensba.fr/alteraction). Il nous explique son parcours et son rapport à Internet.

Comment as-tu découvert internet ?
Richard Kriesche, professeur invité à l’Ensba en 1996, a présenté à un petit groupe d’étudiants des Beaux-Arts, ses travaux sur internet et à partir de ce moment j’ai commencé à m’exprimer à l’aide des nouvelles technologies puis à utiliser l’internet comme médium. Ensuite, je suis parti 4 mois à l’université Carnegie Mellon, Pittsburgh aux Etats-Unis, en section nouvelle technologie, et c’est là que j’ai rencontré Stelarc et Robert Wilson.

Qu’apporte ce médium à ta démarche artistique ?
La possibilité d’interagir avec d’autres sur la même chose : dans ma seconde proposition sur internet, Métaorigines, je propose aux internautes de réaliser leur propre interprétation à partir d’une image. Je me positionne ensuite comme l’organisateur, le récepteur et parfois l’acteur des propositions plastiques. Métaorigines : inventer un Autre possible à la photographie qui est à cette adresse adresse : www.incident.net/metaorigine (sous forme de textes, images, vidéos ou sons).
Dans la réalisation Tous Ego in Alteraction 2.0, je questionne l’identité-altérité : « Je est un autre ». « Mon noM », prénom : « Reynald » dit par des étudiants en art de l’université de Pittsburgh, répété par des personnes de culture différentes à la manière « Benneton ». Ce prénom est altéré par les différentes prononciations : américaine, chilienne, chinoise ou encore japonaise, un autre moi apparaît par la perception des différentes personnes d’abord oralement puis si on observe de plus près on peut remarquer que dans le reflet des lunettes-miroir se dessine une silhouette, silhouette qui dans le deuxième tableau est beaucoup plus présente : on peut remarquer des mouvements corporels répétitifs. De l’altérité découle une altération de mon prénom et de mon image déformée dans ces miroirs convexes. Cette réalisation est inspiré d’une œuvre de Penone (où l’on voit l’artiste muni de lentille miroir sur les yeux). Cette réalisation ne peut exister que sur internet : dispersion de soi sur le réseau, altération jusqu’à l’aliénation (quicktime en loop à la manière d’une musique répétitive infinie).

Quel est ton rapport à la technologie ?
Je suis toujours en veille technologique, je regarde ce qui sort, je teste beaucoup de softs, mais je ne suis pas avide de high-tech ; je pense que le high-tech et le low-tech doivent se complèter et fonctionner ensemble : l’esthétique low-tech avec, comme support, la technologie high-tech. Je suis face aux nouvelles technologies : un artiste actif sans cesse en train de mixer les médias… Pour essayer toujours de détourner les logiciels existants et leur faire dire autre chose, artistiquement.

Peux-tu nous en dire plus sur Alteraction et le concept « d’identité-altérité » ?
Alteraction, qui est un terme que j’ai cru inventer en mixant les mots : alter, autre, action, altération, altercation, intérité (« entre être » de Derrida), interactivité,etc. ; Alteraction 2.0 (www.ensba.fr/alteraction) est l’aboutissement plastique (Diplôme de l’Ensba) d’un travail entrepris à l’Université, à savoir Alter ego (mémoire de maîtrise et de DEA arts plastiques). Avant d’être complètement dans le numérique, mon travail traitait déjà d’un autre moi. Ce qui m’a amené à « forger » le terme de « alteraction », ce sont des recherches sur l’identité-altérité. De façon simplifiée, l’autre me permet d’être moi-même, mes réalisations n’existent que parce qu’elles sont « vues », expérimentées, altérées. L’altération équivaut à un regard autre sur le même…

Comment appréhendes-tu la notion de réseau dans ton travail ?
« C’est le spectateur qui fait l’œuvre d’art » : cette phrase de Marcel Duchamp est aujourd’hui bien réelle sur le réseau. Dans Métaorigines, j’ai proposé aux internautes de réagir sur une image : ce projet aura duré 9 mois et comporte environ 250 propositions. Déjà dans Alteraction 2.0, la mise en place des 12 propositions plastiques a été « in progress » et finalisée ; avec les critiques et les remarques des internautes ; maintenant encore sur la première page de ce site le spectateur peut communiquer ses impressions. Je trouve que le dialogue qui s’établit à partir de propositions plastiques est souvent juste, car je ne connais pas mes interlocuteurs et ils n’ont pas peur de dire ce qu’ils pensent. Nous ne sommes pas dans un vernissage !

1999.06
Culture visuelle et art collectif sur le Web / Culture.fr / Anne Sauvageot et Michel Léglise

Rapport de recherche pour le ministère de la culture
Télécharger le rapport en pdf

1998.11
Alteraction / Nova Magazine

Son site avait été sélectionné à Imagina 97 par Canal +, Le Monde et Technikart comme un des deux sites les plus innovants du Net français. Reynald Drouhin, 29 ans, a installé sur le web une pure merveille d’art interactif sur le thème de l’identité ; Au programme, Alter Native (attention, certains hurlements peuvent surprendre les personnes sensibles), Eraser (rasage du pubis), Les Autres (Netaholic anonyms) et plein de belles images qui bougent.

1998.08
L’introspection comtemplative / Beaux-Arts magazine / Myriam Boutoulle

Reynald Drouhin, jeune plasticien diplômé de l’École nationale supérieure des beaux-arts, se met en scène dans un site Internet expérimental qui se veut à la fois œuvre et présentation de ses différents travaux.
Seize propositions plastiques sont déclinées autour du thème de l’identité et de l’altérité, qui ne manquent pas de jouer sur les glissements sémantiques : « Om tronc, ras age, alteraction/altercation ». « Le mot, ainsi que les liens hypertextes, sont des éléments plastiques » dit cet élève de Richard Kriesche qui détourne le médium pour parodier Marina Abramovic et Ulay par exemple, ou même s’autoparodier : « J’aime bien tourner en boucle sur Internet… ».

1998.03
Alteraction / Netsurf, le magazine internet

Elève de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, Reynald Drouhin nous présente ici son « rapport alternatif avec les autres : d’une altération à une altercation, une « alteraction ». » Difficile de décrire par des mots ce que l’auteur présente lui-même comme un site artistique expérimental. Il suffit peut-être de dire qu’il s’agit d’une galerie artistique entièrement conçue pour le Web. Intrigant, esthétiquement et techniquement parfait, ce site ne laisse pas de marbre. Allez donc vous y « alteracter » sans hésitation. Attention, pour le visiter, il se révèle absolument indispensable de pôssèder le plug-in Schockwave Flash.

1998.02
Digital: Ca arrive ! Alteraction / Technikart / Pascal Joseph

Intemporel mais actuel, Alteraction, le site de Reynald Drouhin, étudiant en mastère hypermédia multimédia a pour vocation de faire réagir sur votre moi et sur un alter ego qui sommeille dans le site. L’Alter ego de qui ? A vous de le retrouver (http://www.ensba.fr/alteraction/).

1998
Reynald Drouhin : un autre moi / Chronic'art / Cyril De Graeve

Peut-on être artiste sur l'Internet ? Si le débat n'a pas fini de déchaîner les passions -essentiellement les foudres aujourd'hui dans le milieu de l'art-, Reynald Drouhin, étudiant à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris (Mastère hypermédia multimédia), n'a que faire de toutes ces tergiversations et autres polémiques alambiquées. Depuis 1995, alors que les "artistes" ont plutôt tendance à se servir de la Toile pour monter des catalogues photographiques d'œuvres, ce trublion malgré lui tente d'apprivoiser le réseau en l'utilisant comme un véritable outil de création multimédia. Résultat : Alteraction, un site expérimental, une expérience atypique sur le thème du "moi". Entretien…

Chronic'art : Pourquoi avoir choisi le titre "alteraction" ?
Reynald Drouhin : le site regroupe en réalité tous les travaux que j'ai déjà réalisés sur l'Internet. Soit 16 propositions plastiques (vidéos, photos et "objets" interactifs). Ceux-ci tournent toujours autour du sujet de l'identité-altérité. De ces 2 notions découlent d'autres concepts hybrides comme altéractivité, altération, altercation, autre moi, alter ego, alterrance, aliénation, intérité, interactivité, autre émoi, etc. Finalement, j'ai concrétisé l'intérité (un concept développé à l'origine par Couturat), l'entre-être, de l'identité-altérité par la formulation "alteraction".

Tu as d'autres exemples de titres d'œuvres qui s'appuient sur ce genre d'exercice sémantique ?
Oui, dans la partie "Alter ego" par exemple, je présente une œuvre intitulée Doigtête. Il s'agit ici de la fusion du doigt et de la tête, mais on peut aussi penser à "doit être", devoir être. Concrètement, ce sont des successions d'empreintes de doigt numérisées qui représentent une tête.
Couramment j'utilise des jeux de mots dans mes travaux et à partir du titre, je construis une œuvre plastique. Les gens ne comprennent pas toujours… tant mieux, c'est très personnel de toutes façons.

Tu travailles énormément sur le corps. Où veux-tu en venir ?
L'idée, c'est de montrer qu'à travers l'Internet, le corps existe toujours. Il est simplement transféré et sert d'interface dans le virtuel…
Oui, dans le virtuel…
Attention, méfions-nous de la virtualité, car finalement, il s'agit toujours de données concrètes. Je préfère parler d'ubiquité : l'œuvre existe constamment dans le temps et peut être visionnée de n'importe quel endroit. Je pense qu'il y a matière à débattre, le concept mérite sans aucun doute d'être expérimenté.
C'est un peu comme l'interactivité, une belle utopie. Sur CD-rom ou sur l'Internet, l'utilisateur a beau agir sur une œuvre, c'est toujours l'artiste qui délimite et dirige l'action. Pour aller plus loin, il faudrait s'inspirer des MUD (Multi-user Dungeon*)…
Le générateur poïétique d'Olivier Aubert (une expérience d'interaction graphique collective en temps réel) s'en approche. (...)

1998
la sélection des sites présentés à Imagina 1998
"images sur le web"

1997
Reynald Drouhin / Alter-native 1997 / Sylvie Parent CIAC
Cette oeuvre repose sur de brèves animations que le visiteur peut manipuler à volonté. Elle met en scène un homme et une femme qui se font face au-dessus de quatre petites images floues. C’est en déplaçant le curseur sur ces images que le couple s’anime sur l’écran. Les deux individus se rapprochent alors, soit en criant ou en se souriant, ce qui donne lieu à un petit théâtre pouvant faire penser à une scène de ménage ou à une réconciliation, par exemple. Ces manipulations simples, sélectionnées et multipliées selon le désir du spectateur lui donnent l’impression d’agir sur l’univers de l’autre. Toutefois, les possibilités réduites de ces échanges et le caractère stéréotypé des expressions lui font rapidement saisir les limites de son pouvoir. Ce projet met en évidence le désir d’échange caractérisant l’utilisation de l’Internet de même que les limites de ce type de communication avec les autres. (École nationale des Beaux-Arts de Paris et Rhizome)

1997
(psycho)geography / intelligentagent.com / Christiane Paul


(...)
Taking a more literal approach to the geography of the artist's ego, Reynald Drouhin's Alter Ego focuses on bodyscapes. A series of body scans, quicktime movies, gif animations and "scenery projections" explores allegories of narrowness and space between all me/others/me and the other.


Origin Alter ego (1/01/97)
(...)


1996.08
Digital : L’homme du mois : Reynald Drouhin / Technikart / Cyril de Graeve

(...) Alteraction, un site Web expérimental composé de seize propositions plastiques qui s’articulent autour de l’identité-altérité. Concrètement, des vidéos, des photos et des « objets » interactifs programmés en Java, ou affichés simplement en Quicktime, que l’internaute spectateur peut triturer à loisir. « Contrairement à la grande majorité des artistes, je n’utilise pas le réseau comme un simple catalogue photographique d’œuvres, mais comme un véritable outil de création multimédia. »
Familiarisé avec la toile depuis 1995, Reynald Drouhin a eu l’occasion récemment de parfaire ses connaissances en suivant un Mastère Multimédia Hypermédia. Avantage : ses créations profitent des technologies derniers cris. Inconvénient : l’internaute lambda est dans l’impossibilité technique de visualiser toutes ses œuvres. « Il est évident que les réseaux actuels ne sont pas encore technologiquement à la hauteur de la production, mais j’anticipe quelque peu… » Evidemment, pour qu’Alteraction prenne toute son ampleur, l’artiste entend bien projeter son œuvre dans une galerie. L’occasion de le faire découvrir à un public non-connecté : « Mon site s’adresse aussi bien à des visiteurs actifs qu’à des spectateurs passifs qui n’ont pas forcément envie de manipuler les images et les sons. » Pourtant, à terme, Reynald aimerait faire définitivement abstraction de l’écran de l’ordinateur et permettre à l’utilisateur d’agir directement avec son corps.
Le corps, justement, une constante dans les quatre thèmes affichés sur le site. Alter Native met en scène un homme et une femme face à face qui se rapprochent en braillant alternativement, puis les deux à la fois, avant de se sourire mutuellement : une scène de réconciliation interactive inspirée de l’œuvre de Marina Abramovic. Avec A l’origine, il apporte sa modeste contribution à l’Origine du monde en illustrant un passage de la version reprise par Vincent Corpet vers l’original de Courbet. « J’ai refait intégralement les deux peintures à l’huile et j’y ai collé mes propres poils de barbe. » (...)


Remerciements à / Thanks to :
Paul-Armand Gette, Richard Krieche, Stelarc
Nicolas Aubrun, Torsten Westphal
Pascale Mamy
Pierre Belouin, Guil Hadad, Laurent Simonini, Alain Vannier, Claude Kalifa, Yannick Loué, les étudiants du Mastère Hypermédia Multimédia, la base infographie
L'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, incident.net


Citations artistiques / Artistic quotations :
Marina Abramovic, Georges Bataille, Christian Boltanski, Jean-Pierre Brisset, Gustave Courbet, Jacques Lacan, Robert Morris, Bruce Nauman, Roman Opalka, Giuseppe Penone, Michel Salsmann, Le Titien, Bill Viola



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